Le 26 mars 1943, à la suite de l’arrestation de toute la famille DREKSLER, le jeune Maurice, âgé de 8 ans, est hébergé par la concierge de son immeuble, Mme Larousse, qui a accepté de le recueillir dès que cette demande lui a été faite. Ainsi, il vit avec elle dans son petit appartement de deux pièces, au septième étage. Si le confort n’est pas au rendez-vous, l’enfant peut néanmoins continuer sa vie et sa scolarité sans s’exposer aux périls auxquels font face les autres membres de sa famille. Plus tard, il est retrouvé par M. PERRET qui l’emmène chez lui à Saint-Maur.
Finalement, après la Libération, Maurice tente de retrouver la femme qui l’a sauvé mais, en revenant sur ses pas, il découvre qu’elle est décédée à la fin de la guerre et qu’elle a été enterrée à Pantin. Il se rend sur la tombe de celle qui lui a offert une vie alors que tout jouait contre lui et il découvre une petite pierre tombale, vide de fleurs et sans signe de reconnaissance. C'est comme cela qu'il nous l'a décrite lorsque nous l'avons rencontré, avec beaucoup d'émotion et de tristesse. Elle n'a pas eu d'enfant, il n'a pas d'autres renseignements. Nous avons compris qu'il regrettait vraiment d'être le seul à se souvenir d'elle.
Aujourd’hui, nous avons tout lieu de croire que Mme Larousse remplit les critères nécessaires à la reconnaissance du titre de Juste et nous espérons pouvoir ouvrir prochainement son dossier.